LE DIMANCHE MATIN A TANA

Salut les amis!!

Bon c’est vrai que ça fait un bail que je n’écris plus sur le blog ! alors la suite ????

Ben pour ceux qui ne la connaissent pas déjà, mon pied

s’est infecté, ya eu de la gangrène, j’ai galéré dans les hôpitaux de Tana (un grand moment), pour finalement être rapatriée dans un premier temps à la Réunion (toute une histoire) puis une dizaine de jours après vers Paris ou je me suis reposée pendent un mois (enfin !).

J’avais même écris un petit quelque chose de là-bas, mais à mon retour sur Mada, je me suis faite attaquer en plein jour par deux typeS pas sympas du tout qui m’ont piqué mon sac à dos avec mon ordi chéri dedans et tous mes documents personnels…Pfffff la poisse !

Mais tout est rentré dans l’ordre, suis allée tourner un film en brousse, ça m’a bien déconnecté, je l’ai vendu à Chanel, ça nous a fait des sous, du coup on est partis en vacances à Sainte-Marie et on a vu les baleines…

Je reviendrai peut-être plus en détail sur ces mésaventures plutôt désopilantes, mais pour le moment je préfère vous parler du présent…

LE DIMANCHE MATIN A TANA

Le soleil ici se lève au alentour de 5 heures du matin. C’est à cette heure-ci aussi que tous les matins, les coqs se mettent à brailler… ce matin, on échappe pas à la règle, mais a force on prend l’habitude et on entend plus. On entend plus non plus le carillon des églises, très nombreuses à Tana, qui rappelle dès 6 heures de mat à ses fidèle que « ben c’est dimanche, ya la messe aujourd’hui ! aller debout la dedans !! ». Et là, c’est le début de la fin…

Un voisin commence par mettre la musique à fond, c’est du RKELLY ou un truc comme ça, des airs bien sirupeux genre « i love you, yes I do, hou-ou-ou », et tout l’album y passe. Fabien dort à poing fermé. Moi je prends le bon coté des choses, la soupe de lover sirupeux ça berce, ça pourrait être pire, en brousse ils mettent plutôt de la boom boom malgache et là impossible de fermer les yeux !

Je ne sais pas quelle heure il est, mais ça se calme… Quand « DING DONG ! » ça sonne à la porte. C’est Ranary, le gardien des patrons de L’ONG pour laquelle on travaille qui me dépose un CD de photos tout fraîchement arrivé de Tamatave par taxi-brousse et dont j’ai besoin pour mon prochain film. Il est 8h24, je me recouche.

Là c’est le stade qui se réveille, je ne sais pas ce qu’il se passe mais ya un type qui gueule dans son mégaphone, puis un autre voisin rebranche la musique, et bientôt c’est l’église qui s’y remet !

Faut dire qu’ici ils vivent avec le soleil. On fait tout très tôt à Mada, on se couche tôt, on se lève tôt, et on boit tôt !!! c’est comme ça que tous les matins de la semaine, quand Fabien part au bureau sur les coups de 8H30-9H00, les mecs dans l’épicerie dans bas s’enchaînent déjà a grand coup de rhum, des grands verres pleins, cul sec pour bien commencer la journée. Et c’est sans parler du week-end ! ça empire le vendredi ou « vendredi magnifique » quand les types ne déscotchent plus le bar, et ça continue le samedi jusqu’au dimanche. Hier, nous aussi on s’est pris quelques petits rhums arrangés après s’être fait un super BBQ en terrasse. Mais vers 17H quand je sors de chez moi, là, par terre devant ma porte, ya un type allongé sur le dos, les bras en croix, qui n’a pas l’air très très bien. Ya un autre type sur son scooter, mort de rire qui lui dit « vas-y debout, aller ! ». Mais le gars par terre n’arrive même pas à ouvrir un œil.

Quand je reviens, une bonne heure après, le gars est toujours par terre, mais en position fétale, ya du mieux, sauf que plus personne ne le remarque. Encore plus tard Fabien me dit qu’il a réussi à s’assoire… Enfin quand on sort pour aller dîner, ya plus personne dans les rues noires. On va dans un fameux petit resto juste en bas de la maison, quand je sens quelqu’un arriver derrière moi, à une allure certaine. Je me retourne, c’est un type qui à l’aire de faire un jogging, sauf qu’il ne porte qu’un slip en éponge bleu ! Le tout nu cours toujours pied nu et slalom entre nous, on l’évite un peu éberluer, puis il s’arrête, regarde droit devant lui en titubant, et repart de plus belle !

Enfin on aurait pu espérer qu’après autant d’alcool, les malgaches ne fassent que cuver le dimanche matin, mais pas de bol pour ma grasse mat, ils ne dorment jamais !

A plus les amis ;-)

Tana, le dimanche 15 novembre 2009 10 :10.

C'EST LE PIED

Suis dans ma chambre d'hotel à la Réunion, le pied bandé mais bien sauvé!
alors c'est quoi la suite...

le samedi 27 juin un copain, anthony, débarque à Tana de Tamatave. Quand il arrive il nous dit: "vous savez que Mickeal est mort???" nous "non!" "tssssssssss on est coupé de tout ici!". Bon du coup on se fait une petite soirée mickeal (pas vous?), et on decide de se lever pas trop tard le lendemain pour faire le marché d'analakelly.
Le marché d'analakelly (se prononce analakelle) est en plein centre ville sur l'avenue de l'indepandance. Le dimanche ya peu d'échopes ouvertes mais ya toujours une concentration de petits vendeurs de tout. Donc on y va, les garçons ont décidé de faire un bon diner ce soir. Des gambas? des grenouilles? des Camarons? des épices? du poivres frais? des oranges? cé sucré! ya du monde partout, comme d'hab on veut tout nous vendre, des cartes postales en papier maché, des instruments de musique traditionnelle, cé bon prix, cé pas serre...oui mais bon! nous on a pas besoin de ce truc qui fait un bruit de pluie, non merci!
il est bientôt 13h , faut bouger on a rendez-vous pour dejeuner, je paye une pince à cheveux, et là, PAF! ya un mec qui m'arrache le sac! je me retourne il file dans mon dos dans les allées d'échopes fermées. Moi je ne reflechi pas, je me mets à le poursuivre "ARRÊTEZ LE!! ARRÊTEZ LE!!!!" je cours derrière lui tel Tom Cruise dans mission impossible 3 dans les rues de pékin quand il va sauver sa femme "mais arrêtez le!!!!". Le mec détale, je ne le lâche pas d'une semelle, les passants me regardent totalement passifs, je hurle comme un putoi, le voleur passe dans l'allée boucherie et finalement ya un mec qui essaye de l'attraper, puis 2 puis 3, 4... le voleur, cet imbécile tourne à gauche et revient en plein cœur du marché, là tout le monde lui tombe dessus. Moi je suis coincée derrière un stand de tomates, mais je vois qu'ils tiennent le type, je ne suis pas sure qu'il ai encore mon sac alors je regarde derrière moi, quand je me retourne pour voir le voleur, je vois mon sac, le type à l'air d'une bête traquée, et en une seconde il se dégage de la foule qui l'encercle et file de nouveau. Là je me décoince du stand tomates, je tombe dans la foule, je regarde mon pied: ya un gros clou noir et rouillé qui s'est bloqué dans ma chair, juste sous le petit doigt de pied, et il ressort par le haut. J'essaye de l'enlever mais il bouge pas et puis je veux rattraper le type! les gens sont autour de moi, les enfants crient pour me montrer où est parti le voleur, quelqu'un me prend le pied et m'arrache le clou, je me remets à courir avec tous les enfants autour de moi qui m'aident.... mais non plus de trace du type, ni de mon sac, de mes tongs, de mon chapeau...
Là ya Fabien et Anthony qui me retrouve "qu'est-ce qu'il s'est passé" je suis surexcitée je ne sens même pas la douleur dans le pied...
Et c'est pas fini!!! On retrouve mes tongs et mon chapeau, Fabien me calme, Anthony hallucine, on rentre à la maison et là.... le verrou casse et on est bloqué dehors dans la rue devant la porte!!! Heureusement la voisine nous prête une échelle, moi je grimpe sur le balcon pour entrer par la fenêtre du premier qui n'est pas fermée à clef! ouf!
Après c'est l'horreur, Fabien m'accompagne au cabinet médical en face de la maison, le médecin une femme très gentille, me parle comme si j'avais 12 ans, mais me découpe au scalpel et m'enfonce une seringue avec aiguille dans le passage du trou pour faire passer le désinfectant et tout ça sans anesthésie. Fabien a du s'assoir sur moi pour me tenir, je n'ai jamais eu aussi mal de ma vie! j'ai hurlé "laissez moi tranquille!! je vous en supplie!! mais arrêtez!!!STOP!!!!"j'ai tapé Fabien, je pense même avoir été un peu plus vulgaire mais je ne m'en rappelle pas;-)

bon après c'est allé très vite, j'ai pris des antibiotiques, je suis allée tous les jours me faire soigner jusqu'au jour où le médecin à l'ambassade de France me dit, "hum le truc noir là c'est de la gangrene" il m'anesthésie, m'ouvre et découvre l'infection. ça c'était vendredi.

La suite c'est le rapatriement, mais avant ça l'hôpital militaire de Tana (enfin le truc avec des médecins dedans) mais ça je vous le garde au chaud pour un prochaine épisode...

CA SENT LA POUDRE…

Nous sommes mardi et depuis 3 jours je ne cours plus les rues de Tana… Hier j’étais en jogging avec 2 pulls, sous deux couvertures et une couette à grelotter de froid, le pied tout gonflé dans un joli pansement que Fabien m’avait fait avec amour…

Mais comment tout ça est arrivé ? Je crois qu’il faut revenir au week-end dernier, et même à la veille du vendredi 26 juin exactement, le début d’un week-end particulièrement électrique…Comment ça ? Vous connaissez le 14 juillet, même le 4 juillet, mais le 26 juin ça ne vous « ring pas a bell » ?? Et bien maintenant vous savez ! le 26 juin c’est le jour de la fête de l’indépendance de Madagascar ! Cette année, on a célébré ses 49 ans, et c’était la folie !

Depuis un mois déjà les signes avant-coureurs sont partout. Dans la rue des gens vendent des drapeaux aux couleurs nationales, des petits mais aussi des très grands. Tout le monde en achète pour le mettre à sa fenêtre (pire que les américains !)… Alors évidemment dans la rue, ya une dizaine de jour, j’en achète un. Je le négocie, j’en prends un grand, et là je rentre chez moi toute contente… En chemin je me fais klaxonner par les voitures « joli drapeau !». Le pouce en l’air, un large sourire, tous les Malgaches se retournent sur moi et me félicitent de mon achat…

Et puis ya les lanternes, les pétards, et les bâtons magiques, tous ces trucs électriques aux lumières qui clignotent et que les gosses adorent. Ben ici c’est pour les adultes !

Et plus on se rapproche du jour J, plus les drapeaux se multiplient, yen a partout, et yen a même qui l’ont mis en banderole tout le long des immeubles…

Pour l’occasion, le 25 au soir ya un gros feu d’artifice, et ça tombe bien, de chez nous on a une vue imprenable sur le Lac ! Alors c’est parti, Fabien invite les filles du bureaux et on en profite pour faire une petite fête… Du coup moi je prépare tout, j’achète les lanternes, les bougies, des feux d’artifices, et un petit barbecue typiquement malgache le « fataper ». Puis je descend chez le petit épicier d’en dessous (« le chinois ») pour lui prendre des bières et lui demander si il est ouvert le lendemain. Là il me dit « ah !! normalement oui, mais ya des rumeurs !! » moi « ha bon vous y croyez ?» lui « ha !! on sait pas hein ! il pourrait bien revenir demain !! » moi « ravalo ? » lui « ha !! on sait pas hein ! ya des rumeurs… » moi « hum hum » lui « Donc je risque bien d’être fermé ! ».
Bah oui ! ya pas que les drapeaux partout et les pétards, ya aussi cette rumeur qui court déjà depuis un mois : Ravello le président destitué veut reprendre le pouvoir, le coup d’état est prévu pour demain le 26.

Bon ok, « tsi manine », c’est pas grave, on va faire la fête et on verra bien demain ;-)
Donc superbe feu d’artifice, puis bar, et boîte (le mémorable « SIX » avec ses drapeaux malgaches pour décorer les poteaux, ses miroirs où tous les Malgaches se mattent danser, et son inénarrable DJ : « est-ce que les filles sont chaudes ce soir ? » « ce soir c’est soirée Tequila au bar ! allez-y n’ayez pas peur ça ne vous fera pas de mal ! » et toute les 10 minutes « je vous rappelle que la tequila vous attends !!»)
Bref on se couche tard et on dort profondément quand… BOOM BOOM… BOOM BOOM… moi je saute du lit, il fait jour, je vais à la fenêtre, « ça y est c’est le coup d’état !! », Fabien mort de rire « mais non c’est le défilé au stade ! »… et comme ça toute la journée, moi sur le qui-vive bondissant au moindre pétard, aux passages de la flotte aérienne (3 élicos) , à la moindre sirène, et Fabien mort de rire se foutant de moi….ah ah ah !
Mais tout ça ne vous explique pas pourquoi mon pied a doublé de volume !!

Le suite bientôt ;-)

PETIT COURS DE MALAGASY

Alors comme promis, voici une petite leçon de malgache.
La première chose à comprendre, c’est que le Malgache avale à peut prêt toutes les syllabes d’un mot… Mais en particulier la première et la dernière.
Par exemple ANTANANARIVO se prononce TANANARIVE, ou encore AMBATONAKANGA (notre quartier) se dit ‘MBATOUNAKANG’

Jusqu’ici tout va bien, mais les syllabes du milieu sont elles aussi souvent aspirées…
TSIANINKIRA qui est le village où j’ai assisté au sacrifice du zébu se dit TSIANNKIR en appuyant légèrement sur le N comme si on avait un accent du sud de la France…
Vas-y essaye avec l’accent: TSANNKIR !
Bien !
Toutes les lettres se prononcent à peu prêt comme le français, la A se dit A, le E se dit E… mais le O se dit OU, le V se prononce un peu comme le F et le S se dit CH.
Par exemple on prononce MALAGASY : MALGACH

Aller ! on complique un peu les choses…
Manahona veut dire bonjour et se dit « ManaHHOna », pas trop dure…
Mais Merci s’écrit MISAOTRA et se dit à peut prêt comme ça : « HUMSSOTCHHH » en aspirant bien le HUM du début qui devient un petit ‘M et en appuyant bien sur le TCHHH (qui en fait se prononce un peut comme le TR du TRAVEL anglais)
Compris ??
En fait au début je pensais que c’était un éternuement ! ‘MSOTCH’

Et ce n’est pas fini !!! si tu veux dire merci beaucoup, ou MISAOTRA BETSAKA alors là tu dis : ‘MSOTHABÉTSAKA !

Sinon INA VAOVAO ( « invfovfo ») c’est quoi de neuf, tu réponds « tiss vovo ! » (ça va)
MISSY AMBIANCE ( « miss ambiance ») = y’a de l’ambiance ! (hihi)
TI MISSY ZÉBU (« tiss zébu ») = ya pas de zébu
OUTCHINE le Zébu ? = combien coûte le zébu ?
TI MILA ( « ti mil »)= j’en veux pas , mais TI MILA ZEBU se dit « ti mila zébu »
TSARA BÉ (« Tsssarra bÉ »)= c’est très bon, très beau, très bien
MORA MORA (« mourramourre »)= doucement

Enfin la dernière recette pour se faire bien comprendre des malgaches c’est de ne pas répondre par oui, mais plutôt par un HEIN-HEIN, ou un HUHU prononcé la bouche fermée qu’on peut allonger telle un ralle : HEINHEINHEIN.
Et pour dire non ou pour montrer qu’on est pas d’accord on fait un TSSSSS accompagné d’un petit non de la tête.

Bon on m’a appris aussi quelques insultes (très pipi caca), mais je vous en ferai grâce ;-)

Aller, VÉLOUM les amis ;-)
et commentez;-)

LA VIE DE VAHASA A TANANARIVE

Pour ceux qui n’ont pas encore compris, « Vahasa » est le nom qu’on donne ici aux blancs. Paraîtrait qu’à leur arrivée sur l’île, les blancs tendaient systématiquement l’oreille pour essayer de comprendre la langue malgache. Le mot « Vahasa » ou « Oreille » lui est resté…

Donc la vie de Vahasa à Tana c’est comment ?? et bien c’est top !!!
Un exemple ?? notre appartement : un cinq pièces en plein centre, avec véranda et terrasse et surtout la vue panoramique sur tout Tana !!!

la vue de la chambre

la vue de la véranda

Un autre exemple ? les restos : la meilleure viande du monde est à Tana, le zébu, hum…. Trop trop bon et pas cher !! (enfin pour nous ;-). A part ça on trouve de tout, pizza, pied de cochon, poisson, crustacés, nems, salade gourmande, pavé Rossini….
Les bars ambiances : hyper branchés !! et yen a plein ! et c’est tout près de la maison ;-)

Et sinon là je viens de me faire faire un massage pour à peu près 2 euros dans un institut bio : Homéopharma…(un peu de pub ;-)

Fabien lui arrive tout juste du judo ! il a trouvé un club à 2 pas de l’apparte !

Trop dure la vie !

Même le chat kiff !

Allez je file, des bisous et commentez !!!

NOUS SOMMES DES SANS PAPIERS!!!

JUSTE POUR RIRE VOICI LA LISTE DES PIÈCES À RÉUNIR POUR FAIRE NOS DEMANDES DE VISA... AH AH AH!

Liste des documents nécessaires pour l’obtention d’un visa long séjour (visa transformable)
Pièces communes :
§ 01 demande motivée adressée à Monsieur le Ministre de l’Intérieur mentionnant le motif du séjour et indiquant les dates exactes du séjour

§ 08 photos d’identité (non scannées)

§ 02 petites enveloppes timbrées à 300 ariary chacune, avec adresse à Madagascar

§ 02 attestations de stage ou de volontariat

§ 01 certificat d’hébergement et de prise en charge avec signature légalisée à la mairie locale

§ 01 copie certifiée à la mairie locale du passeport ou carte d’identité nationale de l’hébergeant

§ 02 copies certifiées à la mairie locale du passeport et du visa d’entrée

§ 02 certificats de résidence dont un avec photo tamponnée par le Fokontany

§ 01 extrait original du casier judiciaire

§ 03 formulaires de renseignements à remplir (à retirer au bureau)

§ 01 copie du billet retour

§ 01 déclaration sur l’honneur légalisée à la mairie locale (formulaire à retirer au bureau)

§ Un certificat de recensement des étrangers avec droit à 10000Ariary à la Commune Urbaine d’Antananarivo Tsimbazaza (avec demande motivée adressée à Monsieur le Préfet)


Pièces complémentaires selon la catégorie d’immigrants
Travailleurs expatriés :
§ Autorisation d’emploi délivrée par le Ministère de la Fonction Publique du Travail et des Lois Sociales à Madagascar

§ Attestation d’emploi délivrée par l’employeur à Madagascar

§ Photocopie certifiée de l’attestation d’immatriculation de la société

§ Photocopie certifiée du contrat de travail délivrée par l’employeur

§ Attestation de paiement de la taxe professionnelle (pour renouvellement)


BON BAH YA PLUS QU'A;-)

A L'OUEST RIEN DE NOUVEAU la suite....

c'est à 2 heures du mat le lendemain que les 3 lurons me reveillent "parce que le bateau nous attend! allez vite vite" et puis evidemment on arrive au port et c'est marée basse... donc pas d'eau, pas de bateau!!! ahah!! mais Tsi mamina (pas de problème) on attend 2 heures qu'elle soit bien montée pour partir...
Donc c'est parti pour 2 heures de barque motorisée, il fait froid, on est fatigué, mais on est vite récompensé... quand le soleil pointe le bout de son nez l'air immédiatement se réchauffe, et je suis comme hypnotisée par le spectacle des boutres qui glissent dans la lumière dorée.
Et puis tout d'un coup ça gueule!!! des trucs en Malgache que je ne comprends pas!! mais bon je comprend bien qu'il y a un problème... Les deux boutres que nous venons de croiser sont plein de bois interdit à la vente, du bois qui arrive directement des forêts que nous essayons de protéger, et pas de chance pour les braconniers, notre bateau à nous est bourré d'autorités locales, d'agents du ministère des eaux et forêts et autres responsables de canton... Pour les pauvres malchanceux ce sera la prison assuré. Et ça c'est le paradoxe malgache dans toute sa splendeur. Nous avons arrêté des malfaiteurs, ceux là même qui détruisent la forêt, on pourrait croire que c'est une bonne chose, mais finalement tout le monde est triste, abattu: ces pauvres gens avaient essayé d'obtenir une autorisation de coupe du bois, mais ne l'ayant jamais reçu, et parce qu'ils ne savaient quoi faire d'autre pour subsister (pour ne pas dire survivre), ils ont fini par le couper ce bois. Ils finiront en prison...




Enfin nous arrivons dans le joli village de Tsaninkira (ce prononce tsankir), petit, tout petit village de pécheurs, coincé entre le canal du Mozambique et la mangrove.
C'est la maitresse Clara (que tout le monde appelle "maitresse") qui nous accueil.








Ici les femmes sont belles. Elles portent des paréos colorés, ont des dents en or et certaines d'entres elles se maquillent d'un masque fait à base de plante. Il parait que c'est bon pour la peau et que ça protège du soleil.

















Les mamans sont aussi très jeunes, et font les enfants à la douzaine. D'ailleurs la petite dernière du village (tout à gauche sur la photo) devrait être baptisée Constance...










Il est 10h et le soleil tape déjà comme un cinglé. Du coup on reste à l'ombre des cases...à 11h on déjeune du poisson frit avec du riz et on boit le jus du riz cramé (très populaire). à 12h tout le monde est là, la délégation de l'ong, les eaux et forêts, le fouktane (maire), le canton... et la maitresse. L'ong qui est arrivé ici il y a à peine 2 ans, à installé au village de tsianinkira (comme à Vohibola), un alambique pour que les femmes cueillent les feuilles de la forêt et en fassent des huiles essentielles. Du coup il devient urgent pour elles de préserver cette forêt et obtenir un maximum de feuilles! Aujourd'hui, si nous sommes venus si nombreux c'est parce L'ong va laisser le village gérer seul l'activité de cueillette des feuilles. Une activité qui leur rapportera de l'argent.
Les discours s'enchainent, on applaudi, et bientôt c'est l'heure du Zhour... Le pauvre Zébu doit avoir compris à quelle sauce il va être mangé, on doit le forcer à venir jusqu'à nous. ça pousse d'un coté, ça tir de l'autre... là les hommes surexcités parlent fort, se passent des couteaux, tournent autour de la pauvre bête attachée au sol. L'un d'eux l'attrape par les cornes, lui tord le cou vers le ciel, et lui tranche la gorge... le sang, d'un rouge vif et clair se repend sur le sable blanc, un enfant pleure, et en quelques minutes le zébu est dépecé et partagé.

La cérémonie à peine terminée on saute dans le bateau et hop à Majunga direction Tananarive.

Tout c'est passé en un éclair, presque comme dans un rêve...

coming soon: l'appartement de nos rêves...

A L'OUEST RIEN DE NOUVEAU

Bonjour les amis!

Cette fois je vais vous raconter mon séjour dans l'ouest de la Malagachie... Enfin c'était plutôt un aller-retour, et pas de tout repos puisqu'il faut 12 heures de voiture puis de 2h de pirogue motorisée pour arriver jusqu'à Tsianinkira (se prononce Tsiankir) petit village de pêcheur ou je j'ai assisté au Zhur, cérémonie traditionnel de sacrifice de Zébu...

Nous sommes mercredi, il est 15H et j'ai rendez-vous avec le président et le responsable forestier de l'ong, ainsi qu'avec un agent du ministère des eaux et forêts de Madagascar. Fabien lui vient de commencer son boulot dans les bureaux de l'ong, il ne vient pas avec moi.
Donc me voilà partie avec ces 3 hommes plus le chauffeur pour 3 jours de voyages...


Et ça commence fort, 130 km/sur la nationale, coups de klaxon dans les bourg que nous traversons à toute vitesse "ponk ponk ponk ponk" (le président: "ça veut dire on est pressé dégagez!!!"), les 4 hommes sont morts de rire et moi je hurle dans la voiture: "mais ya un panneau de signalisation à 30km/h!!!" (le président: "non! non! ils ont oublié le 1 devant! c'est limité à 130 en fait! ah ah! dégagez dégagez!").
En plus la route est défoncée, ya même un endroit où ya un faussé en plein milieu d'une ligne droite, et un truc bien large et bien profond sur toute la largeur de la route qui oblige les voitures à s'arrêter et contourner le trou en passant sur les cotés... mais faut connaitre parce qu'a 100km/h c'est la mort assurée!

Quand on s'arrête dans un village pour diner, ya un écran sur la place et on projette le match de la ligue sur TF1!! j'hallucine un peu plus en regardant Evelyne Délhiat faire sa météo... pour l'occasion on se tape une ou deux petites bières, et le chauffeur aussi, "bah oui, sinon il risque de s'endormir sur la route!". ben voyons.


Jeudi 4h00 du mat, on arrive enfin à Majunga. un peu de sommeil et c'est reparti!



Majunga c'est le 2 ème port du pays après Tamatave, pourtant c'est tout petit et bourré de charme. Le canal du Mozambique que borde la ville à pris par endroit la couleur de la terre rouge de Madagascar que les forêts détruites ne retiennent plus. La chaleur est torride, et le temps semble s'être arrêté dans les années 60.



vous voulez la suite??

ALBUM DE L'EST

ALORS C'EST PARTI POUR LES PHOTOS!!

voici donc le décor de la réserve de l'Est où nous avons passé 10 jours: Vohibola

ça c'est la base de l'ong, c'est là ou on a passé nos journées quand on était pas en déplacement, c'est là où on bosse, on mange, on se lave (avec un seau) , on joue là ou tout le monde dort, sauf nous....

et ben oui nous on a dormis chez l'habitant dans le village tout à coté... le coq chante à 5h00 du mat pétante, et à 6h00 tout le monde est debout au taquet, alors c'était un peu violant... et évidemment ya ni toilette ni douche ni rien....
mais c'était chouette;-)

ça c'est Pierre le stagiaire grenouille, trop sympas...et puis dans la pirogue avec nous c'est Anthonie, un bénévole qui s'occupe de trouver des idées geniales pour faire un éco-musée à Vohibola. il fait aussi très bien la cuisine...

derrière nous la forêt de Vohibola avec tous ses esprits



là c'est le jour ou les pécheurs nous on ramené une enorme lagouste! regardez comme elle est colorée!! on s'est régalé! (faut dire que sinon on bouf du riz aux patates ou du riz aux lentilles...)

ça c'est felix!! trop mignon;-)

ça c'est Nabé, le guide de Vohibola, on l'appel aussi le Will Smith malgash... il est aussi chanteur, cuisinier, masseur... bref il sait vraiment tout faire ce Nabé;-)



sans commentaire...


Je vous présente le TANGALAMÈNE du village, monsieur Vela Marcel, c'est lui qui remprésente le pouvoir traditionnel, il connait toutes les histoires du villages, c'est chez lui qu'on sacrifie le zébu quand on veut demander aux ancêtres l'autorisation pour qelquechose... selon lui, ceux qui ne respectent pas les traditions (qui sont nombreuses) seront punis par les tsiny, les esprit de la forêt, et ils en payeront les conséquences...et en dessous de Marcel c'est la tête du pauvre zèbu!


ballade sur la plage...



petit moment de détente... Au Palmarium, hôtel/resto/réserves hyper sympa, un luxe pour nous...avec toute l'équipe, la chef en tête, Barbara, qui nous a révélé ce soir là qu'elle était 3 ème glaçon de patinage artistique!!!


au même endroit mais le lendemain (oui il y a 30 min de pirogue pour rentrer au village, vers 2H du mat le patron de l'hôtel ne nous a pas laissé repartir!! faut dire qu'on en a bu du rhum..)



les petits voraces viennent manger dans notre assiette!



bon c'est pas tout ça mais faut aller bosser!!!!

AVANT TOUT LE CANAL DES PANGALANES C'EST QUOI?

Oui, j'ai tellement de choses à vous raconter, que je ne sais pas par quoi commencer...
Alors je commence par le Canal des Pangalanes et la forêt de Vohibola (se prononce vouhiboule), ce lieu magnifique où nous avons passé plus de 10 jours...
Alors c'est quoi? déjà il faut savoir que de Tana il nous a fallu prendre le Taxi-brousse pendant 6 heures pour arriver sur la cote est, la plupart du temps on est sur une route en dur et on traverse la forêt des hauts plateaux (enfin ce qu'il en reste) mais les dernières 40 minutes de route pour notre plus grand plaisir, et bien c'est plus vraiment une route, mais de la piste, et de la piste complètement défoncée où on va à 2 à l'heure, où on se balance de tous les cotés façon orangina (secouez secouez moi!), où on passe des passerelles en bois pourri à 4 métres du sol, où on croise des malgaches qui sont morts de rires "wasaha! wasaha!".... et enfin on arrive au bord d'un lac que seule un banc de sable sépare de l'océan idien... De là on a encore 2 bonnes heures de pirogue motorisée (un grand luxe dans la région où les gens se déplacent très très lentement à la rame), le long de ce fameux canal pour arriver au village.
En fait il y a plus d'un siecle l'endroit etait une succession de lacs d'eau douce, et les colons français, pour mieux controler la région et faciliter les transports de marchandises (l'océan indien étant très peu praticable) on fait construire ce canal long de 600km. Aujourd'hui, à cause de l'érosion des sols, une très petite partie est praticable.
C'est donc sur une dune de sable, entre l'océan indien et ce majestueux canal bordé d'arbres du voyageur, d'oreilles d'elephants, de pandanus (si si), de jacinthes d'eau et d'eucaliptus (Niaoli) que se situe le joli petit village traditionnel de Andranokoditra et une des bases de notre ONG qui gère la forêt tout près, la forêt de VOHIBOLA (pleine d'esprits malins, de tsiny qui "enleveraient les gens qui s'aventurent trop loin", et surtout le vasahas, mais on y trouve aussi beaucoup de grenouilles et de jolis lémuriens...).